Vous êtes ici

Imprimer

Les récepteurs à dépendance selon Marie Castets

Marie Castets travaille dans l’équipe de Patrick Mehlen au sein du Centre de recherche en cancérologie de Lyon (CRCL) sur le rôle dans la cancérogenèse d’un groupe particulier de récepteurs des membranes cellulaires : les récepteurs à dépendance.

« Au sein de l’organisme, les cellules interagissent les unes avec les autres grâce à des récepteurs situés à leur surface capables de capter les signaux de leur environnement. La cellule dispose de senseurs qui détectent les anomalies au niveau de l’ADN, du métabolisme ou de l’expression de gènes et les signalent à des systèmes capables d’induire la mort cellulaire. Classiquement, les récepteurs de la membrane la cellulaire ne s’activent qu’en présence d’un signal dans le milieu extérieur. Or, certains récepteurs, que nous avons appelés « à dépendance », peuvent agir lorsqu’il n’y a pas de signal : ils changent le fonctionnement de la cellule en déclenchant sa mort. 

Restaurer le fonctionnement des récepteurs à dépendance

Dans la cellule cancéreuse, ces récepteurs à dépendance ne fonctionnent plus correctement. Soit la cellule tumorale acquiert la propriété de ne plus fabriquer les récepteurs à dépendance, soit elle produit elle-même la molécule-signal pour bloquer le signal de mort cellulaire, ce qui lui permet de proliférer ou de migrer. L’identification des dysfonctionnements des récepteurs à dépendance dans  les cellules cancéreuses ouvre des perspectives sur le plan diagnostique (on peut établir un lien entre la perte de récepteurs à dépendance ou le gain de molécule-signal et des éléments de pronostic et d’orientation de traitement) et thérapeutique : nous testons actuellement sur des modèles expérimentaux des composés destinés à bloquer la molécule-signal surexprimée par la cellule tumorale afin de rétablir le système d’apoptose. Les premiers résultats sont prometteurs ».